Christophe

Déclaration de candidature à l’élection présidentielle de 2027

Christophe

Mes chers amis,

Habituellement, je vous parle d’actualité, de politique, de mes colères ou de mes idées.
Aujourd’hui, je viens vous annoncer une décision personnelle.

Mes chers compatriotes, de France métropolitaine et d’outre-mer,

Je vous propose ma candidature à l’élection présidentielle de 2027.

Une candidature ponctuelle, une candidature unique, pour un seul mandat.

Un mandat pour une seule mission : rendre à la France sa pleine souveraineté.

Mon élection sera un référendum.

Le même qu’on nous avait proposé en 2005.
Ce référendum où nous avions dit « NON« , clairement, massivement, à la construction européenne telle qu’elle est aujourd’hui.

Notre « NON » a été ignoré et même bafoué avec le traité de Lisbonne et cet acte a scellé la soumission définitive de notre pays à cette Union européenne.

Une soumission en totale contradiction avec l’article 5 de notre Constitution, qui oblige le président de la République à être le garant de l’indépendance nationale.

En 2027, je vous propose donc un contrat simple entre vous et moi :

Souhaitez-vous que la France retrouve sa souveraineté ?

Souhaitez-vous redevenir maîtres de vos lois, de vos frontières, de votre économie et surtout de l’avenir de vos enfants ?

Si vous estimez que le cadre actuel, celui de l’Union européenne, est celui qu’il faut pour la France, vous aurez le choix parmi de nombreux candidats, de l’extrême gauche à l’extrême droite, en passant par l’ensemble des partis qui gouvernent notre pays depuis quarante ou cinquante ans.
Chacun vous proposera sa liste de mesures adaptées à vos opinions politiques.

Mais si, au contraire, comme moi, vous estimez que le cadre de l’Union européenne, loin de rendre les peuples heureux et libres, est un carcan qui nous soumet, qui nous contraint, et qui va à l’encontre de l’article 5 de notre Constitution, alors je serai votre porte-voix.

Si vous le décidez, par un acte de foi unique en notre pays, en m’accordant votre confiance, alors je m’engage à activer l’article 50 du traité européen le jour de ma prise de fonction.

Par la suite, et pendant deux ans, la France renégociera librement ses traités avec l’Union européenne et avec chaque pays qui souhaitera être un partenaire. Et croyez moi, ils seront nombreux.
Nous reprendrons le contrôle de notre droit, de nos normes, de nos échanges et de nos frontières.

Par ailleurs, en parallèle de ce travail vital d’indépendance de la Nation, je vous proposerai de travailler à un retour du pouvoir de décision au peuple.

Je suis quelqu’un de simple : je n’ai pas de parti, je suis seul, je n’ai pas d’argent.
J’ai arrêté mes études assez tôt, j’ai travaillé les mains dans le cambouis, j’ai été militaire, j’ai travaillé dans le bâtiment, puis j’ai repris mes études. J’ai obtenu des diplômes, et aujourd’hui j’enseigne dans un collège.
Vous pouvez en déduire aisément que je ne suis pas un intellectuel, je suis quelqu’un d’en bas, je ne suis pas un Mozart de l’économie, ni un expert de l’éducation ou un spécialiste du droit.
C’est pourquoi je ne vous imposerai pas une liste de mesures précises.

Moi, si vous me faites confiance, si je suis élu, je veux faire en sorte que vous, vous repreniez les commandes : les commandes de votre pays, de votre planète, de votre destin.

Ainsi, pendant les deux premières années de mon mandat, je vous proposerai d’ouvrir dans chaque village, chaque ville, chaque province et chaque territoire d’outre-mer, les Assises de la Nation.

Partout, le peuple dont le cœur bat pour la France se réunira, réfléchira, discutera, débattra et proposera ses cahiers de doléances qui seront les fondations d’un chemin pour la France de demain.

Et pour tracer ce chemin, je vous proposerai de réfléchir à cinq thèmes principaux :

1. L’éducation
J’ai la conviction qu’il faut refonder profondément l’école, en mettant fin au collège unique notamment.
Le collège de demain doit proposer autant de matière à l’intelligence de la main qu’à celle de l’esprit.
Il faut repenser le processus d’instruction des jeunes Français d’aujourd’hui, bien différents de ceux d’hier.

Je suis convaincu que l’ensemble des personnels qui travaillent dans l’éducation seront force de proposition et sauront s’adapter avec plaisir et enthousiasme, parce qu’ils seront convaincus d’agir pour le bien de nos enfants.

2. L’économie et la justice sociale
Il va de soi que nous devrons relocaliser et réindustrialiser notre économie. C’est vital.
Il faudra diminuer massivement nos importations.
Diminution mécanique sur les biens agricoles puisque les traités qui nous imposent d’importer ces produits ne seront plus applicables, je pense par exemple au Mercosur.
Nous devrons faire en sorte que nos paysans soient en capacité de nourrir notre pays.

Pour le reste de l’économie, je vous inviterai à définir les secteurs clés à remettre en route prioritairement : je pense, par exemple, au textile, avec des partenariats possibles avec l’Italie ou le Portugal.
Je ferai confiance à votre expertise pour développer pleinement ce thème, en liant étroitement l’économie et le social, notamment en mettant à plat l’ensemble de nos cotisations sociales.

3. L’immigration
Vous le savez, c’est une préoccupation majeure pour beaucoup de Français, pas tous, mais beaucoup.
Depuis trop longtemps, nous fermons les yeux, et nous n’arrivons plus à avoir un discours apaisé sur ce sujet.
Notre histoire, notamment coloniale, a fait de la France un pays riche d’une immigration ancienne, diverse, profondément enracinée dans la culture française.
Mais aujourd’hui, une partie de la population, issue d’une immigration récente ou plus ancienne, se sent en rupture, voire en opposition, avec notre modèle commun.
La France n’est plus un pays colonisateur ; plus aucun pays ne peut ni ne doit justifier ses difficultés en l’accusant.
Je vous proposerai donc de réfléchir ensemble à ce que pourrait être l’immigration de demain.
Elle restera présente, mais elle devra être principalement fondée sur le travail.

Chaque pays sera soumis aux mêmes règles et tous les accords plus ou moins anciens portant la marque paternaliste de l’ancien pays colonisateur devront être rompus quitte à ce que de nouveaux accords soient établis afin de répondre aux réalités du 21e siècle.

4. L’écologie et l’énergie
Nous devons protéger notre nature, notre écosystème, mais l’écologie punitive est une aberration car elle pénalise trop souvent les plus précaires.
Aussi, je défends une autonomie énergétique centrée sur le nucléaire.
La France n’émet que 0,9 % du CO₂ mondial, mais son empreinte carbone indirecte, celle de ses importations, est considérable.
C’est donc là que nous devons agir : en réduisant notre dépendance extérieure et en développant nos écosystèmes régionaux, par exemple nos forêts.

5. La démocratie et la transparence
Un fossé s’est creusé entre les citoyens et ceux qui les gouvernent.
La suspicion plane, et la droiture n’est plus le bien le mieux partagé de notre classe politique.
Si demain vous me faites confiance, je serai de l’autre côté.
Je vous tendrai la main pour que vous décidiez, ensemble, des conditions et des règles de l’exercice démocratique : celles qui permettront de rétablir la confiance entre le peuple souverain et ceux à qui il délègue son pouvoir.

Vous pourrez, par exemple, réfléchir à la nomination des membres du Conseil constitutionnel :
Doivent-ils être nommés par trois personnes ?
Doivent-ils être élus ? Tirés au sort ?
Devons-nous revoir la Constitution ?

C’est à vous qu’il appartiendra d’imaginer la démocratie française de demain et de remettre à plat tout ce qui doit l’être.

À l’issue de ces 12 à 18 mois d’intenses débats, discussions et confrontations d’idées, j’analyserai vos doléances sur ces cinq thèmes.
Ces cahiers de doléances, synthétisés, serviront de base à cinq grandes réformes qui vous seront soumises par référendum.
Celles que vous soutiendrez seront appliquées pendant les trois dernières années de mon mandat.

Mais ces cinq thèmes ne sont qu’un point de départ : d’autres pourraient s’y ajouter.

Je rêve, par exemple, de créer un Service à la Nation pour tous les Français : un moyen de recréer du lien entre les citoyens et la France, leur maison commune.
Ce service pourrait être militaire, comme il a pu exister, mais également écologique (entretien des forêts, des rivières), ou culturel (préservation de notre patrimoine).

Je rêve aussi de pôles publics, un pôle public du médicament, tourné vers la recherche sur les maladies neurodégénératives, les cancers et les soins de fin de vie car, vous le savez, notre population vieillie. Et vous savez également l’attachement profond à notre sécurité sociale qu’il faudra préserver de ces coûts liés au grand âge qui deviendront exponentiels.

Mais je rêve aussi d’un pôle public du numérique, conçu en partenariat avec le privé. Aujourd’hui, tous les GAFAM sont américains, les Chinois et les Russes ont les leurs. Et nous ? Nous dépendons totalement de l’étranger. Ce n’est pas acceptable et demain, les sommes que nous demanderont ces prestataires seront immenses.
Et surtout, nous devons être capables d’héberger nos données personnelles, de concevoir nos propres logiciels, nos propres intelligences artificielles.

En tant que président de la république, je respecterai l’article 5 de notre Constitution : je ferai tout ce qui sera humainement possible pour garantir l’indépendance nationale de la France sur le long terme, dans tous les domaines.

Vous le savez, les chantiers sont nombreux, et il faudra s’y atteler avec ferveur et passion.

Mes chers amis, mes chers compatriotes,

À l’issue de ce mandat, si vous me faites confiance, la France aura retrouvé une grande partie de son indépendance nationale.

De grandes réformes sur l’école, l’économie, l’immigration, l’écologie et l’État seront pleinement actives.

La France aura un cap clair.

Et comme je vous l’ai promis, je pourrai me retirer, plus tranquille que jamais, plus serein pour l’avenir de nos enfants et de notre si beau pays.

Ce mandat de type référendaire ne sera pas celui d’un homme, mais celui d’un peuple qui se réveille :
un peuple souverain, responsable, fraternel, qui décide de son avenir.

Peut-être est-ce une folie, c’est sûr.

Mais la France ne s’est jamais relevée autrement que par la folie des hommes libres, non ?

Pour la France.

Pour nos enfants.

Je vous remercie.

Christophe

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